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* Outils créer première vidéo youtube

Créer une première vidéo YouTube faisait partie de mes ambitions récentes pour mon blog voyage. La vidéo est un contenu qui vient souvent compléter intelligemment un article, permet de s’immerger dans l’ambiance d’un lieu… et quand on a tendance à écrire des articles longs, c’est aussi un moyen de toucher une autre cible en quête de contenus à consommer rapidement.
Les statistiques vont dans le sens d’une utilisation croissante de la vidéo, avec une augmentation de 60% entre 2016 et 2017 du nombre d’heures passées par les internautes à regarder des vidéos sur YouTube.
Mais comment créer sa première vidéo quand on n’y connaît rien du tout, que l’on n’a (presque) jamais touché à un logiciel de montage ? A partir de mes erreurs de débutante, je partage avec vous 7 leçons apprises avec mes deux premiers montages !
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1. Créer une vidéo implique d’avoir une idée précise

Avant d’atteindre le stade où l’on peut mettre en ligne sa première vidéo sur YouTube, tout commence par un objectif. De quoi veut-on parler dans sa vidéo, à qui et dans quel but ?
Ça peut paraître évident mais pour ma part, je suis partie à Cracovie en Pologne en me disant « j’aimerais bien faire une vidéo »… et c’est beaucoup trop vague pour aboutir à un résultat concluant !
Les séquences que vous allez filmer dépendent de votre idée de départ… et sans cette idée, il risque de vous manquer des vidéos pour réaliser le montage et raconter votre histoire.

2. Varier les angles lors du tournage

Quand on débute, je trouve qu’il est idéal de varier les angles sous lesquels on filme. D’abord, parce que ça permet d’apporter instantanément du dynamisme au montage au lieu d’avoir toujours le même genre d’image.
Ensuite, parce que ça permet de mieux faire passer les erreurs que l’on fait, les transitions un peu hasardeuses entre deux plans… qui se voient beaucoup moins quand les plans sont pris sous deux angles différents.
Si vous filmez une personne (ou vous-même !) par exemple, vous pouvez tout à fait avoir deux caméras (votre appareil photo qui filme sur le côté en plan large et votre smartphone en face, en gros plan, par exemple), ça permettra d’alterner les points de vue au montage pour donner un peu plus de rythme… et ça permettra aussi de rendre vos coupures plus discrètes (ce moment où vous dites « euuuuuuuuuuuuh » pendant 5 minutes et qui ne peut décemment pas rester dans le montage final ^^).

3. Filmer beaucoup trop plutôt que pas assez

C’est, au début, un véritable challenge de penser à filmer de gauche à droite et de droite à gauche, à faire des plans statiques, des plans larges et des gros plans… mais avec le recul, mieux vaut filmer trop de petites séquences que pas assez !
Pour ma première vidéo YouTube de voyage à Cracovie, j’ai assez peu filmé car lorsque l’on débute en vidéo, on n’a pas toujours le réflexe d’immortaliser ce que l’on voit et ce que l’on vit. Au moment du montage, le manque de séquences vidéo s’est vite fait ressentir… ce qui m’a obligée à remplir les vides avec des images fixes ou à faire traîner certaines séquences en longueur.
Pour mes premiers pas en vidéo, j’ai utilisé le mode vidéo de mon appareil photo mais ce n’était pas toujours la solution la plus pratique (il y a des contextes où sortir un énoooorme reflex peut gêner !). Du coup, on m’a récemment offert une toute petite caméra type GoPro… mais beaucoup moins chère qu’une GoPro. Ça permet de se familiariser avec la vidéo sans forcément dépenser une fortune au début.
J’ai tenu compte de mes erreurs de débutante lors de mon séjour à Prague et le montage s’est avéré bien plus facile.
Créer sa première vidéo YouTube : nouveau challenge !
CRÉER SA PREMIÈRE VIDÉO YOUTUBE : NOUVEAU CHALLENGE !

4. Des séquences vidéo courtes… et lentes

Quand on débute en vidéo, une erreur fréquente consiste à trop bouger ou à filmer trop rapidement des mouvements (filmer en marchant, filmer de droite à gauche ou de gauche à droite en allant un peu vite). Le moindre mouvement qui a l’air très naturel dans la vraie vie paraît démultiplié dans son amplitude lorsqu’il se retrouve dans une vidéo.
Même quand j’avais l’impression de tourner doucement sur moi-même, le résultat était très désagréable à regarder en vidéo !
Il y a plusieurs astuces pour contourner cette difficulté :
  • Utiliser un trépied – Pour filmer une séquence longue type coucher de soleil, une personne en train de parler, c’est souvent indispensable de stabiliser sa caméra !
  • Bougez leeeeenteeeeeemeeeeeeeent – Mais alors, vraiment lentement ! Il suffit de quelques essais pour se rendre compte du rythme idéal et autant dire qu’il n’est pas rapide ! Quand on filme un paysage de gauche à droite ou vice versa, on s’aperçoit qu’il faut vraiment faire tourner sa caméra à toute petite vitesse pour éviter de donner le mal des transports à ceux qui regarderont.
  • Filmez un mouvement existant – Créer ma première vidéo YouTube m’a permis de découvrir le pouvoir magique des « objets » en mouvement. Comme il est assez hasardeux de bouger soi-même au risque d’avoir une séquence qui tremblote, on peut contourner le problème en filmant un « objet » en mouvement tout en étant soi-même immobile. Par exemple, un tramway qui passe, des oiseaux qui s’envolent, des bateaux qui se croisent…
  • Des séquences courtes – si vous êtes en voyage et que vous n’avez pas forcément la possibilité de tout filmer avec un trépied, c’est assez pratique de se limiter à filmer des séquences courtes (10 secondes maximum) au lieu d’opter pour des plans plus longs.

5. Veiller à la qualité du son

J’ai travaillé pendant plusieurs années dans le milieu de la musique donc j’ai suivi de près la naissance de certains clips vidéo… et j’ai aussi apporté ma contribution à l’enregistrement (beaucoup plus artisanal) de messages vidéo dans ce style.
J’en ai retenu une leçon : vive le son de qualité ! Quand on enregistre une personne qui parle, même si l’environnement est calme on s’aperçoit que le son de la vidéo est vite parasité par le moindre bourdonnement ambiant.
Évidemment, dans un cadre professionnel on a souvent accès à un matériel beaucoup plus performant que lorsque l’on crée une vidéo dans un cadre privé. En l’occurrence, pour le type de message vidéo dont je vous ai mis le lien, nous utilisions un Zoom H4.
Mais un simple micro-cravate (que l’on trouve à partir de 10€ pour les petits budgets) peut vous aider à obtenir un son de qualité correcte si vous parlez (ou faites parler quelqu’un) dans votre vidéo.
C’est précisément à cause de ça que les cinéastes ont recours à un clap sur les tournages de films : au début d’une séquence, on fait claquer le clap et ce bruit sec se repère ensuite facilement sur la courbe sonore lorsque l’on fait le montage, ce qui aide à synchroniser la piste vidéo et la piste audio.
On peut obtenir un résultat similaire de manière plus artisanale en frappant un coup sec dans ses mains avant de commencer le tournage de la séquence où quelqu’un parle.

6. Pensez aux séquences vidéo de transition

Dès que l’on tourne une vidéo montrant différents aspects d’un même sujet (différents lieux, différentes personnes, etc), il est utile d’avoir des séquences de transition : elles permettent de couper entre deux ambiances ou deux univers assez différents sans pour autant donner l’impression que l’on interrompt l’histoire en plein milieu.
Par exemple, dans ma vidéo de Prague, j’ai filmé des corbeaux en train de prendre leur envol, des trdlo (brioches roulées) en train de cuire sur une broche, des décorations de Noël qui se balancent dans le vent… ce sont de petites séquences qui ne racontent pas forcément une histoire à part entière mais qui servent de transition entre deux lieux de la ville…

7. La première vidéo YouTube et les suivantes seront imparfaites

C’est un fait qu’il faut accepter et, à mes yeux, un conseil à part entière sans lequel on ne se lance jamais !
Vous pouvez avoir une idée très précise de ce qu’est une bonne vidéo, sans pour autant avoir les compétences pour la réaliser.
La vidéo, comme le fait de tenir un blog, exige des compétences multiples qui ne s’acquièrent pas en un clin d’œil : savoir tenir une caméra, savoir repérer les angles intéressants, acquérir le réflexe de filmer au bon moment et à bon escient, savoir dérusher pour conserver les séquences les plus pertinentes, savoir les organiser pour raconter une histoire et tenir le spectateur en haleine, savoir faire disparaître habilement au montage les petits cafouillis, savoir utiliser un logiciel de montage pour donner vie à ce que l’on a en tête…
Oui, il y a des gens qui ont des facilités avec ce support vidéo mais quoi qu’il arrive, la plupart de ces compétences s’apprennent, avec une formation et/ou par la pratique. Je crois qu’il faut accepter de rater sa première vidéo, de rater (un peu moins) la suivante, et (encore un peu moins) la troisième… jusqu’à produire un résultat un peu plus intéressant.
Ma vidéo de Cracovie, par exemple, comportait beaucoup d’erreurs : des transitions trop rapides entre certains plans, une séquence de téléphérique beaucoup trop loooooonguuuuuuuue où l’on s’ennuie, un manque de séquences vidéo – remplacées malhabilement par des images fixes… J’ai malgré tout décidé de créer cette première vidéo YouTube et de prendre note de mes erreurs pour essayer de ne pas les reproduire dans ma vidéo suivante, à Prague.
S’essayer à de nouveaux supports est le formidable rappel qu’un blog peut permettre d’acquérir de nouvelles compétences ! Dans le cas d’un voyage, il y a aussi le plaisir de faire découvrir à la fois une atmosphère et pas juste des images fixes.
                         https://formationenvideo.blogspot.com